Fondée en 1989 par la Caisse des Dépôts, la Compagnie des Alpes (CDA) est le premier opérateur mondial de domaines skiables. Mais également un acteur majeur dans les parcs de loisirs (Parc Astérix, Musée Grévin…). Elle gère les domaines d’une dizaine des plus grandes stations de ski françaises. A sa création, l’objectif est de booster le secteur des stations de ski en créant un acteur aux épaules solides capable d’accompagner des investissements lourds. Après plusieurs hivers sans neige, certaines stations avaient besoin d’un peu d’aide ; l’état a donc encouragé cette création. Depuis cette époque, la société entretient, équipe et exploite ces domaines skiables. Sur les dernières années, la CDA a également pris des parts importantes dans des projets immobiliers en stations.
Quelles stations ?
(en gris les participations minoritaires)
Haute-Savoie
Avoriaz, Chamonix, laine, Morillon, Samoëns, Sixt (Grand Massif).
Savoie
Les Arcs, La Plagne, Méribel, Les Ménuires, Peisey Vallandry, La Rosière, Tignes, Valmorel, Val d’Isère
Isère
Les Deux Alpes
Hautes-Alpes
Serre-Chevalier
Quels investissements ?
En 2016, la Compagnie des Alpes a investi quelques 84 millions d’Euros sur ses domaines skiables. Dans l’absolu la somme est significative. Pour autant, si on regarde les chiffres de plus près, ce n’est pas si incroyable pour une structure censée permettre des investissements importants. En 2015, Montagne Leaders faisait paraître une étude totalisant les investissements en nouvelles remontées mécaniques de l’ensemble des stations. En y regardant de plus près, en prélevant un échantillon de stations comparables et en excluant les données extrêmes, le résultat est surprenant. Sur l’année 2014, les investissements moyens de la CDA équivalaient à 50% de ceux réalisés par des acteurs n’appartenant pas à cette structure.
Le Top 10 des investissements 2016 va dans le même sens.
Comme n’importe quel groupe côté en bourse, la Compagnie des Alpes a des impératifs de rentabilité et de dégagement de bénéfice que n’ont pas les opérateurs indépendants. Dont certains sont largement publics (comme la S3V à Courchevel par exemple). Ce qui explique ce décalage. Et avec sa rentabilité (plus de 33 millions d’Euros de bénéfices pour l’exercice 2015-2016) cette société suscite de l’intérêt. Le Chinois Fosun par exemple s’est montré intéressé par une prise de participations dans la CDA. Cet été, la direction de la compagnie française a confirmé que les discussions avançaient…
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