Attentat au Cachemire indien, au moins 28 morts sur un site touristique accessible seulement à pied ou à dos de cheval. L’attaque a eu lieu à quelques kilomètres de Pahalgam.
Le bilan est terrifiant et pourrait encore s’alourdir dans les prochaines heures. Au moins 28 touristes en visite à proximité de Pahalgam ont été pris pour cibles par des terroristes. Six hommes, vêtus de treillis militaires auraient fait irruption sur ce site touristique très apprécié. D’après des témoignages rapportés par la presse indienne, ils auraient ouvert le feu sur les touristes incapables de réciter des versets islamiques. Ces touristes sont pour la plupart des Indiens à l’exception de deux étrangers, à la nationalité inconnue. L’attentat s’est déroulé dans une zone de montagne accessible uniquement par des chemins non carrossables.
Une branche locale du groupe terroriste pakistanais Lashkar-e-Taiba aurait revendiqué cet attentat, à en croire la presse indienne. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière dans la région depuis près de 25 ans. Décrite par le Premier Ministre indien comme un « acte haineux ». Un témoin cité par la presse pakistanaise affirme que les assaillants épargnaient distinctement les femmes. Islamabad s’est dit « préoccupée par la perte de vies humaines de touristes » dans la région. Aucune accusation officielle n’a été formulée à ce stade envers le Pakistan.
Pourquoi cette instabilité au Cachemire ?
Le Cachemire est une région montagneuse disputée entre l’Inde et le Pakistan. Héritage d’un découpage territorial chaotique au moment du retrait britannique en 1947. Les revendications opposées des deux pays, nourries par des tensions religieuses et des aspirations séparatistes, en font un foyer de conflit persistant. L’organisation Lashkar-e-Taiba, citée comme responsable de l’attaque, a notamment pour objectif le rattachement de l’ensemble du cachemire indien au Pakistan. Des recherches sont en cours pour retrouver les assaillants.
Illustration – route dans la vallée de Pahalgam © Billjones94, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons