par Les addictions à l’alcool, au tabac et autres drogues sont étudiées depuis longtemps. Dans une étude publiée durant l’été 2022, des chercheurs de l’Université d’Innsbruck se sont intéressés à une autre forme de dépendance : l’addiction à la montagne.
Les premiers éléments mis en avant par cette étude, qui a mobilisé près de 335 cobayes, tournent autour de la quête de sensations. Elle serait à l’origine de bien des addictions à la montagne. Une logique souvent associée à une prise de risque supérieure à la moyenne. Les addicts sont plutôt jeunes, 31 ans en moyenne, et généralement célibataires. Les hommes semblent surreprésentés chez les maniaques de la montagne.
Un esprit sain dans un corps sain ? Pas vraiment…
L’étude démontre surtout un lien déjà établi dans la littérature scientifique. Celui entre addiction en général et problématiques de santé mentale. Ainsi les addicts de la montagne souffrent plus que la population générale de problèmes de type : anxiété, dépression, dépendance à l’alcool ou encore troubles de l’alimentations. L’étude n’est néanmoins pas en mesure de conclure sur la logique qui unit addiction à la montagne et ces autres problèmes. Est-ce que souffrir d’une addiction à la montagne entraîne la manifestation d’autres soucis. Au à l’inverse, la somme de problèmes tels que la dépression ou l’anxiété peuvent-ils conduire au développement d’une addiction à la montagne. Une sorte de volonté de se soigner en devenant addict à la montagne. Le sujet reste à explorer.
En tout état de cause, l’image qui veut que le pratiquant de la montagne soit en parfaite santé ; un « esprit sain dans un corps sain » ; est une idée reçue battue en brèche par cette étude autrichienne. Elle conclue que la pratique de sports outdoor est généralement une bonne chose pour la santé, mais que les choses sont moins évidentes quand cette pratique vire à l’addiction.
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